Le Bujinkan Ninjutsu d’aujourd’hui a connu plusieurs époques au cours desquelles il a évolué.
Jusque dans les années 90, il y a eu une période qui peut être considérée comme la période de semis et de labour. À partir de rien, Hatsumi Sensei a créé un groupe de pratiquants internationaux qui ont partagé la même passion dans leur vie.
En 1993, il a décidé de passer à un niveau supérieur et a commencé à enseigner armes et écoles. Cette période est celle de Budô Taijutsu, la période de culture.
En 2003, la saison des récoltes a enfin commencé avec l’étude du Ninpô Taijutsu.
Cela pourrait se résumer comme suit :
- 1973 – 1993 : Vingt ans de Ninjutsu. Période de semis et de labour.
Fondations générales du Ten Chi Jin Ryaku no Maki. - 1993 – 2003 : Dix ans de Budô Taijutsu. La culture, les armes: Bô, Yari, Naginata, Biken, Jô.
Puis les écoles: Shinden Fudô, Kukishinden, Kotô, Gyokko, Takagi Yôshin. - 2003 – aujourd’hui : Ninpô Taijutsu. La moisson.
Juppô Sesshō et flux naturel.
Ces trois noms différents ont souvent été un problème pour les pratiquants, et rares sont les enseignants qui ont effectivement suivi l’évolution technique et culturelle que Hatsumi sensei nous a montrée.
Lorsque nous sommes passés du Ninjutsu au Budô Taijutsu, nous avons perdu beaucoup d’étudiants plus intéressés par la « magie » du terme ninja que par l’art martial lui-même. L’apparence est toujours plus appétissante que la réalité.
Budô Taijutsu ou Ninpô Taijutsu ne visent qu’un seul but, « la fusion du corps et de l’esprit, l’abandon du paraître et la création de l’être en adaptation permanente à l’environnement». Vaste programme qui tent plus à former l’Homme que le sportif.
Lors d’une conversation personnelle avec Hatsumi Sensei il a défini le Budô Taijutsu comme étant composé de 5 piliers : Taihen Jutsu, Dakentai Jutsu, Jûtai Jutsu, Koppô Jutsu et Kosshi Jutsu.
Le Ninpô Taijutsu s’exprime à partir de là au travers du Juppô Sesshō.
L’essence du Ninpô Taijutsu ne peut être comprise avant que l’on connaisse les cinq niveaux du Budô Taijutsu.
Le premier cycle est consacré à la maîtrise du Ten Chi Jin Ryaku no Maki. Le deuxième cycle est consacré à la formation aux armes et des neuf écoles. On accède au flux naturel dans le troisième cycle. C’est une pyramide.
Si on veut comprendre les arts martiaux, il faut le définir comme un koryu (ancien style) Japonais véritable et complet. Comme par le passé, il comprend toutes les techniques de combat à mains nues et avec les armes.
Parmi les armes, on peut citer, de manière non limitative :
- Tantô Jutsu (couteau)
- Jutte Jutsu (bloqueur de sabre)
- Manriki Jutsu (chaîne)
- Tessen Jutsu (éventail)
- Hanbô Jutsu (bâton 1m)
- Wakizashi Jutsu (sabre court)
- Katana Jutsu (sabre)
- Tachi Jutsu (sabre long)
- Jo Jutsu (bâton 1,5m)
- Bô Jutsu (bâton long)
- Yari Jutsu (lance)
- Naginata Jutsu (hallebarde)
- Shuriken Jutsu (armes de jet)